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sur la route...
Ici Alaïs au clavier cette semaine, pour la première fois, afin de vous conter mon voyage et arrivée à l’association Sarahmoon.
Après un atterrissage très matinal à 04h, Je suis partie le lendemain, lundi vers 12h, conduite par un chauffeur de qualité aimant son métier.
Au cours d’un trajet tranquille, riche en discussion et odeurs des diverses essences comme l’eucalyptus, nous avons gentiment roulé toute l’après midi.
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De Kigali au Kivu, des kilomètres oui , mais surtout l’ascension perpétuelle entre les collines et des températures fluctuant sur près de 10°.
Depuis les côtes portugaises, à la Belgique vers le Rwanda, ces dernières chutes de températures, vitres ouvertes, le petit vent frais, auront eu raison de ma gorge sensibilisée. Une baisse d’énergie se fait légèrement sentir mais les paysages me gardent les yeux bien ouverts.
Un voyage à lui seul, où le Pays Rwanda se révèle de sa parure verte en tous lieux.
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Une chance rare le pays m’ouvre un panorama sur les volcans, ce jour, dénudés de leurs traditionnelles couvertures nébuleuses, nous ne sommes plus très loin de Gisenyi.
Une journée déjà bien remplie visuellement parlant se poursuit avec la rencontre de l’équipe m’attendant au pied du chemin directement à mon arrivée en voiture.
Ça y est la découverte de cette route escarpée et retrouvailles avec Chantal sur la terre dont elle m’a tant parlé 
C’est sur un passage, non pas de relais, mais de canne à sucre avec Killian et Magalie que cette épopée s’achève et commence .
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Passation de canne
La vie n’est pas un long fleuve tranquille ici mais un torrent d’eau
La vie n’est pas un long fleuve tranquille ici mais un torrent d’eau avec lequel les humains font et refont. Chose que je vais rapidement constater dès le 2eme jour où de nouvelles inondations mettent la population à rude épreuve. Ces colines ce sont des hauts et les bas dans tous les sens du terme, de l’effort, de l’ascension et des émotions.
Fabrice ce lundi semble complètement déboussolé ce qui s’explique par la rixe subie la veille. Le moral général en est un peu atteint. De voir ce garçon qui ne dit mot à un impact très fort sur Aristide et Chantal. Et je découvrirai pourquoi très vite. Au lendemain , c’est un nouveau jeune homme, gai, serviable , souriant que je rencontre. Cette fois, on peut voir l’envie et l’amour de bien faire les tâches confiée dans ces yeux.
Cependant personne ne peut se vanter de s’être libéré de certains travers et habitude de vie du jour au lendemain. De son assiette à sa vie, il y a et y met littéralement beaucoup de piment. Que ça le brûle soit monnaie courante, l’ennui n’est clairement pas son meilleur ami, voire un ennemi.
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Ce n’est pas l’amour du vice ou un mauvais chemin pour lui mais plus une identité, une condition de vie qui lui est attitrée.
Comme beaucoup d’enfants, mais pour Fabrice cela lui serait plus que bénéfique de l’avoir en sa compagnie afin d’avoir des temps de pause, des temps où il peut simplement s’apaiser après une enfance si mouvementée. Cela risque de ne pas être de tout repos entre les émotions à gérer et libérer, on sait également que le mode de vie d’enfant des rues est celui dans lequel il a grandi, à travers lequel il a dû toujours se battre et triompher pour survivre. Ce n’est pas l’amour du vice ou un mauvais chemin pour lui mais plus une identité, une condition de vie qui lui est attitrée.
D’un autre côté nous voyons à quel point il s’épanouit dans les diverses activités, dans la cuisine, le rangement. Ainsi cela a été nos défis cette semaine de lui montrer à quel point on l’aime dans cette assiduité et goût du service, il s’agit maintenant pour lui de s’y trouver et d’accepter que cette nouvelle identité pourrait être la carte pour un chemin de vie plus paisible et lumineux.
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Après un épisode houleux où on a perdu à nouveau son entrain; une discussion, un échange et finalement une séance de yoga où il a été très récalcitrant au début s’est finalement déroulée du mieux que possible.
A la fin de la séance il semble qu’il se soit un peu relâché et quelques larmes lui sont apparues sur le visage. Ces larmes sont un signe positif, c’est toujours un peu moins d’émotions stockées en lui et un relâchement de pression par contre ça ne présage que le début d’un gros travail de libération émotionnelle . Ces blocages ne lui permettent pas de vivre en pleine confiance et Serenité avec cet entourage pourtant bienveillant.
il serait fabuleux qu’il arpente avec les exercices somatiques un apprentissage de la gestion et verbalisation de ce qu’il ressent pour qu’il puisse petit à petit vider son sac et ne plus chercher à répéter un passé difficile qui l’a endurci depuis petit.
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Ré-organisation du feu apres installation du panier de basket
En ce qui concerne l’école pour tous nous avons connu de beaux moments collaboratifs cette semaine principalement sur la réflexion et la mise en place des paniers de baskets.
Après moultes propositions et engouement des enfants nous avons pu planter le 2eme poteau pour celui-ci, le 1er étant un arbre déjà existant dans la cour.
Cet exercice a révélé la faculté d’un bon nombre à analyser les attentes et charges auxquelles nous devons répondre lors de l’installation d’un tel jeu. Stratégie pour réduire le risque que le ballon tombe sur plantes et légumes, ou passe de l’autre côté de la balustrade. Une modification a du être validée, l’emplacement du feu. Cela aura permis dans le même temps de venir mettre la cendre et composte obtenus sur les petits plants de fleurs et courges.
Tout le monde a mis la main à la pâte et avons clôturé la matinée avec des chants et dans l’excitation du futur match inauguratif.
En moyenne 10 à 15 enfants étaient présents quotidiennement sur la semaine.
Nous avons de notre côté re-alimenter les étagères du matériel scolaire grâce aux nombreux dons d’écoliers du monde et de Marie.
Par ailleurs nous avons reçu Grâce cette semaine qui s’engage a être assidue pour sa formation d'hôtellerie qui est dispensée par Chantal à la maison pour tous.
Côté jardin, ce fut l’abondance, une grande récolte de choux et feuilles de manioc. Il était fort réjouissant de voir les enfants si heureux de repartir avec leurs lots de verdures.
En préparation d’une prochaine élection de meilleurs parcelles, nous avons replanté maïs, haricot et diversification en fleurs et citronnelles qui s’est bien étoffée sur quelques parcelles. À présent , tout le monde a sa botte personnelle.
La semaine sera alors écourtée avec un Éric malade et des intempéries ce vendredi et samedi. Pluies qui cette fois auront frappé un grand coup détruisant le chemin vers l’école.
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Grand désarroi, inquiétude et bouleversement, comment allons-nous retrouver l’accès à la maison pour continuer la mission et l’enseignement aux enfants dans de court délai? .. Nous avons des potentielles solutions, la mise en place, les finances et mains d’œuvre sont une autre paire de manche qui semblent pour l’instant abstraites tant rien ne peut se mettre en place au niveau des autorités locales.
Nous espérons une réaction complète de tous les acteurs et habitants maintenant la grande déviation nécessaire pour accéder à la colline…
Un week-end sous le thème de brainstorming et création de plan B pour la mission. Allons-nous recommencer l'accueil normal rapidement ? Partirons nous vers d’autres structures à travers le pays ? Ou nous transformerons-nous en agent de chantier pour créer un tout nouveau chemin avec des pneus ?
Nous en profitons pour vous remercier de tous les dons que nous avons complètement livrés au Rwanda et qui attendent maintenant d'être distribués après ces épisodes désastreux. Nous recevons chaleureusement vos mots d’encouragements et ne perdons pas espoir pour rester engagés avec foi et détermination dans la suite des opérations .
Alais
" Nul ne peut atteindre l’aube sans passer par le chemin de la nuit "Khalil GibranSarahmoon one love forever
http://enfantlune.revolublog.
com Compte BE84 4358 0341 0159 « VIA Don bosco
avec la mention « 5408 ECOLES SARAH »
Compte de la Banque Humanitaire Triodosn° BE81 5230 8042 7324
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